L’Athénée de Namur reçoit le docteur palestinien Abou Al-Aish

aboualaish

Ce jour même, l’Athénée de Namur recevait le docteur palestinien Abou Al-Aish pour une entrevue à cœur ouvert avec nos Rhétoriciens.

Il est venu délivrer à tous nos élèves de terminale un message d’espérance et de paix. À l’aube de leur entrée dans l’enseignement supérieur, nos élèves ont pu échanger librement sur un sujet aussi brûlant que le conflit israélo-palestinien.

Cependant, pas question ici d’opinion partisane ni de faux-semblants. L’heure n’est plus à la sensiblerie. La communauté internationale doit s’engager pour défendre la liberté des peuples à disposer d’une terre, d’un droit à l’autodétermination et à la coexistence pacifique. Libre à chacun de trouver la cause juste et de s’engager aux côtés de tous ceux qui revendiquent un monde où chacun aurait sa place.

Voici le commentaire d’une élève de Rhétorique après la conférence :

Cette conférence, donnée par le Docteur Abou Al-Aish a tourné autour d’une problématique hélas toujours d’actualité : l’inégalité des peuples, l’inégalité de son peuple, le peuple palestinien. En effet, le combat que mène ce chirurgien, qui a tout fait pour réussir et atteindre ses rêves dans sa vie, est un combat de paix pour qu’un jour, les Palestiniens soient libres et disposent enfin d’un pays.

Cet aboutissement, c’est son rêve ultime, car tous ses rêves, il les a réalisés. Cette notion de rêve est très importante pour lui. Il a tenté de nous l’inculquer, car il pense que nos rêves sont proches de la réalité et qu’ils nous poussent à agir, à passer de la théorie à l’application et cela, toujours par souci du prochain. Aider l’autre par la connaissance et l’éducation est une clé indispensable dans la recherche d’un monde meilleur.

Enfin, Mr Abou Al-Aish a abordé le sujet de la haine. Ce sentiment, nous a-t-il dit, ne doit jamais être orienté à des fins négatives, comme la violence par exemple. Cette révolte se doit d’être positive et constructive pour réussir à lutter contre toute forme d’inégalité dans le monde, comme celle dont les Palestiniens sont victimes encore aujourd’hui.

C’est un message d’indignation, d’engagement et surtout de paix que le docteur Abou Al-Aish nous a transmis aujourd’hui. Qu’il en soit remercié.

Esther Nicolas, élève de 6e A

Ci-dessous, un article de la RTBF datant du 29 novembre 2012 afin de mieux situer le docteur dans son histoire personnelle.

Le Docteur Abou al-Aish est ce médecin palestinien dont trois filles et une nièce ont été tuées par un obus de chars israéliens dans la bande de Gaza en janvier 2009. Il est aussi le premier médecin palestinien à avoir exercé dans un hôpital israélien. Il plaide inlassablement pour le dialogue et pour la paix.
Izzeldin Abou al-Aish, qui continue à militer pour trouver une solution pacifique au conflit israélo-palestinien en appelant le peuple du Moyen-Orient à ouvrir le dialogue, alors que sa maison fut bombardée par un tank israélien, tuant trois de ses filles et une de ses nièces en janvier 2009.

Né en 1955 dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans la bande de Gaza, le docteur Abou al-Aish, spécialiste des problèmes d’infertilité, est le premier Palestinien à avoir été autorisé à exercer dans un hôpital israélien.

Le docteur Abou al-Aish est par ailleurs convaincu qu’un processus de paix durable doit inclure les voix et la pleine participation des citoyens, et plus particulièrement des jeunes femmes. C’est la raison pour laquelle il a créé, en 2010, la Fondation “Daughters for Life” (“Filles pour la vie“) pour permettre à des jeunes femmes du Moyen-Orient de participer à des programmes de santé et d’éducation.

Depuis des générations déjà, Israéliens et Palestiniens souffrent de ce conflit. Aucun citoyen du monde critique ne peut y rester indifférent. Il est difficile de répondre à sa souffrance par un appel à la paix, de répondre à la violence par la raison, de bannir la haine et la vengeance.

Izzeldin Abou al-Aish y parvient. Il a prouvé au monde que c’est bien possible, même dans des conditions difficiles. C’est pour cette raison que nous lui décernons, en 2012, le Prix de la Citoyenneté de la Fondation P&V, car ce prix revient aux personnes qui nous montrent ce qu’est la citoyenneté“, explique Mark Elchardus, président de la fondation P&V.

Il a accordé à la RTBF radio une interview. Dans celle-ci, il explique comment il a trouvé la force de faire du drame qu’il a vécu le point de départ de son activisme en faveur de la paix.

Il y a ma foi qui m’aide beaucoup, mon expérience de la vie aussi, mon éducation, et mon activité professionnelle comme médecin. Comme croyant, j’accepte ce qui vient de Dieu. Comme docteur, je travaille sur des choses que je ne peux pas changer“, a-t-il notamment expliqué.

J’ai perdu mes filles, je ne peux pas les ramener à la vie. Mais ce que je peux faire, c’est de ne pas accepter le meurtre de mes filles, et transformer cela en énergie positive. Prendre la responsabilité de faire que les autres vies soient différentes. Protéger les autres“, a-t-il encore déclaré.

 

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