Depuis plusieurs années, la Maison de la Poésie de Namur collabore activement avec l’Athénée en organisant un projet durable. Ce dernier est dispensé par des animateurs externes. Le premier s’occupe de l’écriture de poésies sous forme d’ateliers. Le second assure la mise en voix des poèmes en vue de l’élaboration d’un spectacle de fin d’année.
En plus du spectacle, les étudiants de 3ème année publient en livret reprenant l’intégralité de leurs poèmes.
L’expérience de Madame Ridolfi, professeur de français:
Force est de constater que de nos jours, les élèves associent généralement la poésie à quelque chose de rébarbatif. Or, à mon sens, l’écriture d’une poésie ne devrait pas être une servitude : elle est un instrument de maîtrise de la pensée. Entendez par là, un instrument de liberté.
Jour après jour, atelier après atelier, j’ai eu l’occasion d’observer mes étudiants sous une nouvelle facette. A fortiori par l’acquisition d’une compétence qui s’est faite méthodiquement car il en allait de leur capacité à raisonner. L’écriture de poésies ne permet pas seulement de structurer ce que l’on pense, elle charpente également un état d’esprit, elle est en quelque sorte la mise en exergue d’un sentiment, d’un instant, d’une expression de soi.
Durant ces derniers mois, les élèves ont découvert une poésie tantôt libératrice, tantôt fortuite. Ce projet était un formidable moyen pour eux, d’organiser le monde, comme ils voudraient qu’il soit, au travers quelques mots, quelques vers, quelques rimes.
Réconcilier les adolescents avec la poésie est une mission que la Maison de la Poésie mène de main de maître, tant par la diversité que par la qualité des activités proposées.
Riches de cette expérience, les élèves de 3ème année A et moi-même souhaitons remercier la Maison de la Poésie et plus particulièrement, Mademoiselle Aline Louis, pour sa disponibilité et son écoute. Monsieur Daniel Simon, pour sa bonne humeur et son incroyable partage. Et enfin Monsieur Jean Loubry, pour son éloquence et son travail.
Mélissa Ridolfi
