Spectale «Le trait d’union» de Guillaume Kerbusch

Ce vendredi 24 octobre, nos élèves de 1e, 2e, 3e et 4e ont eu le plaisir de découvrir le nouveau spectacle de Guillaume Kerbusch, «Le trait d’union» sur une mise en scène de Valentin Demarcin.

Une adolescence tourmentée

Ses parents divorcent. Ses camarades se moquent. Ses amours végètent. Son corps en devient boulimique. Aujourd’hui, ça va. Ça va même très bien. Mais à cette période-là…

Une vraie catastrophe pour Simon, 15 ans ! Voilà que ses parents divorcent, que ses résultats scolaires sont minables, que ses copains se moquent de sa timidité et de son physique, que les filles ne veulent pas trop se laisser approcher, qu’il est plutôt du genre taiseux et ne se libère donc pas par la parole… Alors il mange. Alors il mange. Alors il mange. Alors il enfle.

Sur ce fond de problèmes récurrents à l’adolescence, Guillaume Kertbusch a bâti un spectacle désopilant qui use d’effets comiques à plusieurs niveaux. Notamment avec un écran vidéo qui se déplace un peu partout dans l’espace. On y voit une galerie de personnages, tous interprétés par lui avec maquillage et déguisement approprié (père, mère, belle-mère, juge, copine sexy, copine boudin…). Les images sont conçues pour avoir un impact dynamique et devenir un partenaire à part entière avec qui il est possible de dialoguer, de partager des gags.

Denys Desmecht a une autre complicité avec le comédien. Il est son faire-valoir muet, à la fois régisseur plus ou moins zélé du spectacle. C’est source d’autres trouvailles comiques en fonction des rapports clownesques qui s’établissent entre les deux comparses. À ces échanges entre personnes, il convient d’ajouter la manière d’utiliser les objets qui renforce l’impact théâtral de la démarche. Ainsi en va-t-il d’une table aux métamorphoses successives permettant de situer des lieux divers comme un clic sur ordinateur.

C’est rythmé au possible. C’est en prise directe avec le vécu et bien des ados y reconnaîtront leurs problèmes quotidiens derrière la distance que suscite l’humour. Au surplus, la réalisation est prévue pour être installée non sur une scène mais dans n’importe quel local scolaire ou autre, la proximité en est renforcée autant que l’efficacité.

Michel VOITURIER
Publié le 27 août 2014

 

Categories: Nouvelles

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